Thursday, March 17, 2011

La Gestion des risques et de la continuité ! Le Japon, 16 mars, quelques réflexions après l'émission radio du midi et la newsletter du Vif à 14 heures

La montagne des pensées à propos de la redoutable actualité, dont le Japon subit la dure loi actuellement, est énorme. Elle touche à tant de multiples aspects que, depuis ce moment, les médias n'arrêtent pas de donner la parole à des experts de tous bords et dont les niveaux de qualifications varient assez bien d'ailleurs. Tandis qu'il en est peu qui affichent des compétences vraiment multidisciplinaires. Ce qui tendrait ainsi à expliquer certaines limites des analyses effectuées lors de la conception des centrales (qui se révèlent maintenant) ou, alors, laisserait comprendre que des politiques et / ou financiers n'aient pas voulu croire en des scénarios catastrophes imaginés par l'un ou l'autre conseiller ayant fait partie de l'équipe de projet. Sans doute aussi, la durée de vie des centrales n'avait-elle pas eu une détermination bien précise.

Ce qui ne change rien quant aux conséquences d'un événement majeur qui se serait produit plus tôt (dans d'itentiques conditions) ...

Bref, sans avoir l'intention à ce stade de vouloir mettre en avant un (long) inventaire des paramètres et alternatives qui auraient été discutés à l'époque des plans d'origine, il y a quand même certaines pensées qui me reviennent à l'esprit quand je me remémore des discussions assez tendues lors de la conception de solutions "produit" et / ou industrielles. Et qui se compliquèrent encore lorsque furent abordés les principes de précaution, la valorisation du coût des "suppléments" par rapport à celui des répercussions possibles sans ceux-là et, sans oublier ce que presque tous ne veulent pas entendre, les pertes d'opportunités !

Assez effarant comme attitude puisque cela fait partie de ce qu'il faut prendre en considération quand on parle de la continuité à assurer sans défaut ... (le titre de cette réflexion) ... et de ce que l'on s'engage à gérer en vrai maître d'ouvrage ou manager grand architecte du destin de l'entreprise.

Ces souvenirs me sont revenus en deux temps, ce 16 mars 2011. Tout d'abord, il y eu l'émission de midi (RTBF1) consacrée aux problématiques relatives aux centrales atomiques et, après cela, la newsletter du VIF arrivée peu après 14 heures. Cette dernière me décida à commenter l'article " Les centrales belges sont prêtes pour un incident pas pour un accident majeur" en signalant que la réponse donnée à la première question -formulée en début du programme radio- , du fait des quelques éléments déjà repris ci-dessus, ne répondait pas complètement, et donc insuffisamment à ce qui interpellait l'auditeur qui téléphonait. Le problème, c'est que nombre d'ingénieurs (qui savent faire un tas de choses que je ne peux achever sans un tas de difficultés) ont (cependant) des points de vue bien à eux (qui justifient l'humour pratiqué à leur endroit mais sans méchanceté) qui ne vont pas toujours suffisamment loin parce qu'ils considèrent que le plan est typiquement et définitivement dans les normes étudiées ou se situent idéalement dans les standards établis ou, encore, correspond aux prescrit légaux tandis que d'autres pays ne font pas mieux alors qu'on leur accorde une estime sans limite dans le domaine.

Ce qui s'est passé au Japon est ainsi souvent expliqué, justifié, (presque) excusé par eux, lors des interviews entendus jusqu'à présent (quoiqu'il y aurait des nuances en émergence tout récemment) tendrait ainsi à démontrer, en finale de compte, que l'on ne s'est probablement pas départi de situations comme évoquées ci-dessus. Et donc que le jeu de dominos a été suivi dans une seule direction sans trop discuter les propagations divergentes que l'on peut organiser dans ce même jeu de dominos qui tombent si on les dispose de manière adéquate -ce que va improviser la nature sans nous demander notre avis- alors que l'on peut très bien l'envisager de notre côté avec l'imagination invitée d'experts pluridisciplinaires.

J'ai malheureusement du me battre, à quelques reprises, avec des acteurs qualifiés mais assez univoques dans leurs façons de voir et d'opérer.

Alors, pour en revenir au cas présent, si les tremblements de terre ont bien été pris en considération (quoique, selon Wikileaks, il semblerait qu'en 2008 un expert de l'AIEA aurait fait remarquer que se baser sur des événements telluriques d'une magnitude de 7 sur la fameuse échelle de Richter n'était pas suffisant puisque le tremblement de terre en Indonésie le 26 décembre 2004, considéré initialement comme étant d'une force de 8,8 a été revu à hauteur de 9,1 - 9,3 pour être ainsi considéré comme l'un des plus violents) on n'a pas correctement pris la mesure de ce qu'un Tsunami subséquent pouvait signifier après le "choc" ... qui s'est d'ailleurs produit de manière inhabituelle puisqu'il a "frappé" verticalement.

Sans parler des déplacements spectaculaires de l'île, observés par la suite, on doit revenir, une fois de plus à la zone Indonésienne qui a souffert, après cet extraordinaire tremblement tellurique de 2004, pour dénombrer la mort de plus de 230.000 personnes, puisque un gigantesque Tsunami s'en était suivi. Ces malheureux ont été noyés par des vagues de 15 à 30 mètres de haut qui ont inondé violemment les terres de 14 pays (dont le Sri Lanka, l'Inde, la Thaïlande, ...).

Les spécialistes ayant vu cela, ne pouvaient pas faire autrement que de réaliser l'insuffisance des protections érigées autour des centrales japonaises: elles ne pouvaient pas bloquer des vagues de plus de 7 mètres de haut ... et rien n'a été fait tandis que l'on n'a pas essayé, non plus, de couvrir des appareillages extérieurs prévus pour prendre automatiquement le relais de dispositifs rendus inopérant en cas d'inondation. Ce qui fut malheureusement le cas ...

Conclusion: il y a eu un précédent très significatif et donc révélateur de ce qui pouvait se produire autre part également. Mais, ensuite et bien avant cela, notamment en matière de gestion des risques, il existe un principe, bien vérifié à de multiples reprises, qui dit très simplement que si quelque chose de grave est susceptible d'arriver, même en considérant l'infime probabilité d'occurrence, ce grave événement se produira !

Et, en ce qui concerne l'actualité, cela en fait deux en bien "peu" de temps quand on considère la longueur de la dimension humaine du projet centrale nucléaire ramené dans un temps géologique qui se compte en milliards d'années mais à l'intérieur duquel l'homme a ajouté des éléments de changement et de "précipitation" non négligeables. Contestés peut-être, quant à l'origine imputée à l'humanité "gaspilleuse", mais vérifiés quand même dans l'actualité.

Les (bons) scénarios, il n'y a vraiment que cela de vrai pour se prémunir de reportages dramatiques ... l'actualité et / ou les rapports d'assemblées générales puisqu'il en va ainsi en tous domaines de toutes natures ...

Plus sur http://www.fbc-e.com/ et dans les FBC BizMag téléchargeables librement (EN et FR) à partir de l'adresse renseignée.

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